L’ONU agit contre la pauvreté et la faim et pour les droits de l’enfant. Ses organisations PNUD, PAM et Unicef semblent néanmoins peu regardantes sur leurs prestataires de services. L’un des principaux, le groupe Bolloré, est par exemple accusé de corruption et, via sa filiale Socfin, de liens avec l’accaparement de terres.
L’association Sauvons la forêt demande aux Nations Unies de mettre fin à toute relation commerciale avec le Groupe Bolloré et ses filiales.
En 2019, ICRA a dénoncé les pratiques d’accaparement des terres des Bakola-Bagyéli au sud-Cameroun par le groupe Bolloré. Une nouvelle mission devrait se rendre sur place fin 2022.
L’ONU agit contre la pauvreté et la faim et pour les droits de l’enfant. Ses organisations PNUD, PAM et Unicef semblent néanmoins ne pas faire assez attention aux entreprises avec lesquelles elles travaillent.
Le groupe Bolloré est ainsi l’un de leurs plus importants prestataires de services, bien qu’il soit accusé de corruption et, via sa filiale Socfin, d’être impliqué dans l’accaparement des terres.
Les allégations tournent autour du groupe Socfin, dans lequel le groupe Bolloré détient environ 39 % des parts. Socfin exploite des plantations d’hévéas et d’huile de palme en Afrique et en Asie, et a mauvaise réputation.
Au Cameroun, au Liberia, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire et au Cambodge, les populations locales ont dénoncé des méthodes brutales, comme l’accaparement de terres, partout où ses filiales sont actives. À maintes reprises, les communautés locales ont été victimes de violences, d’intimidations, d’arrestations et d’une profonde détresse.
Le groupe Bolloré a en outre été accusé de corruption et de pratiques illégales lors de l’obtention de concessions portuaires en Afrique, écrit le think tank Oakland Institute dans son étude "Doing business with the Bolloré Group".
Différentes organisations des Nations Unies font pourtant appel au groupe Bolloré comme prestataire de services, en particulier le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’UNICEF, lui rapportant plus de 50 millions de dollars chaque année.
Faire des affaires avec le Groupe Bolloré va à l’encontre de la mission du PNUD, du PAM et de l’Unicef, qui consiste à soulager la faim et la souffrance et à promouvoir le développement.
Illustration : Pépinière de palmiers à huile au sud-Cameroun
©ICRA International