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Soutien sanitaire pour le village Bakola de Nabonzuondi au Cameroun

Une auxiliaire de santé communautaire pour le village de Nabonzuondi.  

Lors de notre passage dans le campement Bakola de Nabonzuondi (mission d'ICRA de mars 2019 au sud-Cameroun), ses habitants nous ont fait part de plusieurs besoins importants pour qu’ils puissent continuer à vivre dans la forêt.
Le hameau de Nabonzuondi est l’un des 27 hameaux Bakola/Bagyéli de l’arrondissement de Lolodorf du département de l’Océan dans le sud du Cameroun.
Alors qu’un agent de santé communautaire a été désigné, formé et installé dans chaque village bantou des environs, aucun village Bakola/Bagyéli n’a bénéficié de ce programme médical et leurs habitants se sentent marginalisés.
Très souvent en effet, les gestionnaires des structures de santé publiques estiment que les Pygmées se soignent grâce à leur médicine traditionnelle. C’est encore en partie la réalité mais avec la déforestation, la disparition des plantes médicinales et l’apparition de nouvelles maladies (dermatoses, grippes, MST), les soigneurs traditionnels ne sont plus toujours en mesure de traiter les pathologies et les soins de santé modernes sont devenues nécessaires.
Les habitants de Nabonzuondi souhaite qu’une personne du village soit formée et devienne leur agent de santé communautaire responsable entre autre d’une boite à pharmacie communautaire pourvue en matériel et en médicaments de première nécessité.

Objectifs : Former un ou une habitante de Nabonzuondi aux soins de santé primaire et lui confier la gestion de la boite à pharmacie communautaire.

Responsable : Paul-Félix Mimboh du Cerad qui enseigne dans le village de Ngoyang à une dizaine de kilomètres de Nabonzuondi.

RéalisationsJulienne, dynamique Bakola de Bipindi, ville située non loin de Nabonzuondi a effectué en 2021-2022 une formation pour devenir agent de santé communautaire pendant un an à Lolodorf. Malheureusement, juste à la  fin de sa formation, Julienne s’est mariée et est partie avec son mari vers l’ouest, trop loin de Nabonzuondi pour pouvoir exercer.

Le programme est au point mort et nous envisageons d’autres solutions.
L’une d’elles serait de recruter une infirmière bantoue déjà formée (il n’est en effet pas aisé de trouver une femme Bakola maîtrisant suffisamment le français pour entreprendre cette formation). Cette infirmière serait chargée de former un agent de santé relais dans chaque campement afin de renforcer l’autonomie des campements en terme de soins médicaux, ce qui était l’objectif premier du programme.

Le coût total de ce programme (formation de 12 mois, achat de matériel et de médicaments pour la boite à pharmacie communautaire) s’élève à 500 euros.

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