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Rejet de la nouvelle Constitution au Chili

La Constitution proposée par une Assemblée constituante a été refusée par près de 62 % des électeurs. Le vote était en principe obligatoire, mais, malgré cela, plus de deux millions d’électeurs se sont abstenus. Cette nouvelle constitution n’avait rien de révolutionnaire, elle ne remettait pas en cause le système social, la propriété des entreprises et les privilèges de la bourgeoisie. Néanmoins, elle comportait quelques avancées sur les droits des femmes, comme le droit à l’avortement, et des minorités, en particulier du peuple mapuche. C’était trop pour la droite et l’Église dont les médias ont mené une très virulente campagne. Mais, si la gauche a été battue, ce n’est pas seulement en raison de ce bourrage de crâne. Au pouvoir depuis six mois, le président de centre gauche, Boric, a déçu les espoirs qui se portaient sur lui : non seulement il n’a pas pris une seule mesure significative en faveur des classes populaires, mais il a réprimé les manifestations d’étudiants et d’ouvriers et militarisé le territoire des Mapuches.

Pourtant, en 2019, un puissant mouvement populaire, très durement réprimé, avait fait vaciller le président de droite, Piñera. La gauche, le PC chilien compris, avait alors contribué à casser ce mouvement en signant un accord avec la droite pour de nouvelles élections, dont celle de l’Assemblée constituante. Elle récolte aujourd’hui ce qu’elle a semé. Il convient maintenant, non de se lamenter sur cet échec électoral, mais de retrouver le chemin de la lutte qui seule sera capable d’imposer des revendications conformes aux intérêts de la population laborieuse.
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